Mise à jour le 06/06/2023
Je réagis ici au buzz actuel sur le sujet, avec mon ADN d’artiste et sans avoir testé l’outil dont je n’ai vu que des démonstrations et la présentation ici.
ChatGPT ne fait pas encore de rêves la nuit.
Il s’en souvient encore moins le lendemain au réveil. Je m’exprime en tant qu’autrice de romans pour la jeunesse, et à ce titre je me sens moins en danger que d’autres professions peut-être. ChatGPT est un algorithme, une intelligence artificielle. La solution pour ne pas en avoir peur, c’est de ne pas être artificiels, voilà tout. Je pense à mon roman Pierres de Lune en écrivant ces lignes. C’est important, les rêves.
Je ne joue pas au foot, je n’y connais rien, et en fait d’habitude ça m’ennuie plutôt qu’autre chose. Mais est-ce que, vraiment, les tireuses de ballons pour entrainer les goals ne sont pas un progrès et n’entrainent pas les joueurs avec beaucoup d’efficacité ? Et pourtant, est-ce que Hugo Lloris ne va pas nous manquer ?
Ça n’a rien à voir. Exactement. Eh bien ChatGPT n’a rien à voir avec une intelligence. C’est un algorithme.
S’en sortir par le haut
Offrons à ChatGPT l’opportunité de nous offrir la fin du par cœur, du bachotage et de nous souvenir de ce que nous faisons ici. Une intelligence artificielle peut être entrainée, mais ne sera jamais créative ni unique. Appuyons-nous sur les machines et les statistiques pour libérer nos créativités, comme l’industrialisation du XIXe siècle a abouti aux retraites et aux congés payés, mais aussi à une pollution de nos écosystèmes aujourd’hui dramatique et à un printemps silencieux dans notre biodiversité. N’ayons pas peur. Mettons-nous en colère, et soyons meilleurs.
Suivre les algorithmes et les surveiller
Face à l’accélération des performances des algorithmes et le pas en avant que constitue cet outil, il est cependant temps comme je l’explique dans cet article de surveiller ces algorithmes qui balisent nos vies de plus en plus et qui ne sont que le reflet de ceux qui les créent, et de ceux qui les entrainent en leur fournissant de la donnée, c’est à dire nous avec tous les défauts que nous nous connaissons. Ils vont vite, allons vite nous aussi. Nous sommes la vie. C’est à nous de la protéger et nous serons les seuls responsables s’il arrive malheur à sa magie.
Il s’agit d’une bataille entre IA et on se retrouve au milieu, pas en face.
Autrement dit, nous sommes l’arbitre, pas les joueurs en compétition.
Tweet très instructif de monsieur Fabien Elharrar, que je me permets de traduire ici :
BH = black hat=Spam
Chat GPT is a danger not for us, but for Google and Bing search results and verified informations.
In other terms we are facing a War between search engines and a Content creator who are both IA.
My option is that the more we will be smart and dream at night, the ore the somber party will loose.
Let’s be better than that and enhance Search engines and Social media Algorithms to keep free pour voices and populations.
Pourquoi Hugo Lloris est important
Pour comprendre il faut tenir compte à la fois du concept que j’appelle dédifférenciation totalitaire que je développe dans Enfants de Gaïa, et de ma colère contre la tendance actuelle de notre genre humain à se transformer en Narcisse.
Si une intelligence supérieure à la nôtre doit voir le jour à nos côtés un jour à venir, elle sera différente de nous et ne nous ressemblera pas. Elle sera enfant de Gaïa tout comme nous, ou ne sera pas, mais le sera à sa façon. Croire aujourd’hui qu’un algorithme que l’on a monté de toutes pièces pour qu’il nous ressemble nous dépassera un jour, c’est faire la même erreur que quand on a créé un Dieu unique à notre image. Exactement la même. Il s’agit d’une vanité insupportable qui nous rend indigne de ce qui nous est confié. Souvenez-vous ce qu’il advient de Narcisse à la fin de l’histoire. Les contes ont un sens. Toutes les histoires sont importantes.
Je préfère continuer à rêver
Après tout, l’intelligence artificielle ne doit pas l’être tant que ça, puisque c’est nous qui l’avons inventée. J’ai une idée : laissons-la calculer nos résultats et pendant ce temps on rêve à des solutions le nez au soleil et les pieds dans l’herbe.