Dans mon idée, le cancer est né de la décision de Gaïa de mettre fin au génocide des êtres humains en choisissant le meurtre, ou plutôt leur suicide.
La nourriture n’est pas responsable du cancer, ni l’alcool.
La sélection et la manipulation des races, en revanche, ainsi que celle des espèces, le sont.
En Gaïa, la vie est multiple, et elle est compétition.
Dans une compétition, on ne manipule pas, on fait face.
Je vois la vie un peu comme une base de données relationnelle où les espèces seraient des tables indépendantes réparties un peu n’importe comment, avec pour chacune une clé primaire qui lui permet de communiquer avec les autres et de retourner une réponse quand on lui pose une question.
En revanche, le modèle en silos que nous avons créé en a bondant dans le sens de la validation d’un Dieu Unique quelque soit son nom, et qui nous a fait croire à nous-mêmes que notre rôle était en quoi que ce soit supérieur à celui des autres êtres vivants, y compris en les manipulant, a prononcé notre arrêt de mort.
Quand tout le monde est aligné en rang de haut en bas et de gauche à droite en oubliant de sauter en biais, les malwares crament trop facilement toute une base de données.
L’être humain est un pitre qui a voulu s’amuser à manipuler l’algorithme parce qu’il voulait faire son travail. Je ne dis pas que ça partait d’une mauvaise intention, mais son erreur est de ne pas avoir su s’arrêter quand on a compris qu’on se trompait.
Pour faire simple, les camps d’extermination et les neuroleptiques, pour moi, sont apparentés à des génocides parce qu’ils anéantissent et qu’ils sont incompréhensibles. Ils sont une boucle.
En revanche, les cancers ressemblent à un meurtre, même à grande échelle, parce qu’ils ont un début et une fin, même s’ils sont difficiles à comprendre.
Quand on arrêtera de sélectionner les races de chien en les rendant consanguins pour les rendre jolis, et qu’on aura compris pareil pour les êtres humains, on aura fait des progrès.
Je dirais que le tabac faisait encore faire des cancers parce que ce n’était pas encore trop tard.
En revanche, avec le gluten dans les corn flakes, le sirop de glucose à la place du sucre et les neuroleptiques avant d’aller en classe, je pense on est passé au stade suivant, celui où il est presque trop tard.
Quand tout est déconstruit, que plus personne ni quelqu’un, pas même les cailloux ni les tulipes n’ont le droit de pousser par terre et d’être différents de leur voisin, et que par conséquent ni l’échange ni la compétition dans les règles n’existent, il n’y en a plus et tout tombe avec eux.
Que je sois claire, selon moi ce n’est à personne de fixer les règles que doivent respecter les autres.
Expliquer, d’accord. C’est à ça que sert la science. Mais diriger qui que ce soit, c’est leur expliquer que s’ils tombent c’st de votre faute. Les êtres vivants ne méritent pas ça, et les êtres humains non plus.
Gaia a inventé le cancer pour donner à l’humanité une chance de ne pas s’autodétruire.
Je dirais aussi que la diversité des espèces, ou biodiversité comme vous préférez, est une sécurité face aux virus qui naissent ici ou là. Quand un virus apparait, si les tables ont trop de clés en commun, elles tombent. C’est pourquoi, de temps en temps, un virus apparait pour nous mettre au défi d’être différents pour voir si on y arrive.
L’intérêt du vaccin, c’est d’être intelligents. Quand un virus arrive, soit on le rattrape, soit on n’y arrive pas. Bon, sauf si les deux sont arrivés en même temps, mais c’est un sujet différent.
Le risque à venir, c’est que si on n’est pas suffisamment rapides à apprendre qu’il nous faut être différents et avoir des clés primaires un peu uniques, le prochain virus qui sortira de nulle part décime au moins douze tables en même temps.
Si la génération à venir veut être différente et libre, laissons-la faire.