Une des choses qui m’intriguent, c’est ce fameux french paradox. Je suis tombée sur ce sujet en me renseignant lors de l’écriture d’Enfants de Gaïa, et aussi en regardant les données que j’analyse ici.
Cet article a été écrit en 2016, que j’avais retiré ne sachant trop où il avait sa place, il réside ici bas pour l’instant.
J’adore les énigmes, surtout en sciences du vivant. Mon opinion sur le sujet est un avis personnel sans aucune vérification scientifique, que j’adorerais tester moi-même si j’en avais les compétences.
A en croire les données, la France est une sorte d’anomalie en ce qui concerne l’hygiène de vie et la longévité. Il est communément admis que la consommation de graisses dans un régime alimentaire fait mourir plus jeune de maladies coronariennes. Sauf en France, et notamment dans le sud-ouest, ou les mangeurs de foie gras et buveurs de vin rouge meurent très vieux, et ou la population fait relativement peu de maladies cardiaques si on considère le taux de graisse de leur alimentation. Ce « French Paradox », que je traduirais par exception française de la santé cardiaque, est très mal expliqué et il remet en cause le lien fait entre le taux de cholestérol et les maladies cardiaques. La conclusion de Serge Renaud, le papa de la formule, est qu’un régime méditerranéen, riche en oméga 3 et antioxydants avec une consommation modérée de vin rouge et une consommation plus grande de cholestérol HDL et plus faible de cholestérol LDL, fait baisser le risque de maladies cardiaques et de cancers.
Pourquoi de telles différences d’espérance de vie
Les explications possibles varient. La première concerne le Resveratrol, les Procyanidines et les polyphénols contenus dans le vin rouge, dont la consommation est plus élevée en France. Les procyanidines notamment en consommation significative font baisser la pression artérielle. Cependant ils se trouvent également dans les fruits, qui sont disponibles partout et pas seulement en France. La seconde explication repose sur la richesse de notre alimentation en vitamine K2, notamment le foie gras. La vitamine K2 fait baisser le risque de calcifications de plaques dans les artères, rendant en quelque sorte les graisses du foie gras d’oie non dangereuses. La troisième explication repose sur la pauvreté en graisses hydrogénées et acides gras trans de l’alimentation française versus l’alimentation américaine. Les acides gras sont des molécules plus courtes, plus facile à assimiler. Du même ordre, une explication qui me plait bien est que l’alimentation française est moins transformée que l’alimentation US et par la même plus facile à assimiler.
La singularité française
Pour ma part, je simplifierais le problème. Si j’ai bien compris le french paradox, c’est juste qu’on a sacralisé l’apéro et le fromage et que grâce à ça on meurt plus vieux qu’aux Etats Unis. Mon avis de romancière qui n’a pas fait d’études scientifiques, c’est que le secret de la santé alimentaire du Français moyen se trouve ailleurs. En fait, la principale différence avec les américains par exemple, qui voient leur taux de mortalité stagner voire augmenter par l’explosion de l’obésité et des maladies cardio-vasculaires, c’est qu’ils ont rendu leur alimentation hygiénique. En plus de manger trop, ils ont privilégié le plat principal et le dessert sur l’apéro et le fromage.
J’irai même jusqu’à dire , et là c’est l’ami Pap J qui m’a mis la puce à l’oreille, que de la poule et l’œuf, je ne sais pas lequel a commencé. Quand on mange suffisamment de micro organismes vivants, on a très vite plus faim du tout. De là à traiter l’obésité par des cures de vin rouge et de planches apéro, je ne sais pas. Les suppositoires bourrés de bactéries ont déjà été tentés il me semble, je serais curieuse de connaitre le résultat. Ce monsieur aussi, peut-être bien, je ne sais pas où il en est dans ses recherches.
Si l’on regarde les laitages allégés, les ferments lactiques sont remplacés par des gélatines et ils sont surchargés de sucres. Tout l’intérêt nutritionnel s’en va. Pour faire simple, en plus de manger gras, et là tout dépend de quel gras on parle enfin je pense, ils ont surtout éliminé tout ce qui est fermenté et vivant. Quant au sucre, cette construction de l’esprit qu’on aurait mieux fait de se passer d’inventer, je pense aussi de lui qu’il faut lui mettre un coup d’arrêt le temps de mieux comprendre ce qu’on a foutu.
Notre rôle symbiotique dans le cycle de Gaia est en train de devenir inconsistant, c’est en train de tuer tout le monde. Il ne faut surtout pas laisser faire, et mettre tout le monde au régime apéro fromage.